De 1940 à 1943, le ghetto
de Varsovie est isolé du monde, assailli par la faim, le froid, la maladie
et la terreur. Cependant, au coeur de cet enfer, un groupe d’hommes et de
femmes, rassemblés autour de l’historien Emmanuel Ringelblum, se désignant
sous l’expression yiddish d’Oyneg Shabbes («plaisir du shabbat»), mènent
un patient et périlleux travail d’étude et de recueil d’informations sur
le sort de la communauté juive au sein du ghetto et plus généralement dans
les territoires occupés par les nazis. Soigneusement caché, puis partiellement
retrouvé après guerre dans les ruines du ghetto, ce témoignage unique est
passé à la postérité sous le nom d’Archives Ringelblum.