OBRECHT Victoria
CE QUE J’AI VU…
Le premier site que
nous avons visité est le camp Birkenau. Nous avons d’abord vu l’entrée, la
porte de ce camp, par où arrivaient les wagons. Nous avons poursuivi avec les
latrines, l’endroit où les déportés faisaient leurs besoins, et encore, ils
n’avaient même pas une minute pour le faire. Ensuite il y avait le lieu où ils
« dormaient », des lits en bois et étroits. Les déportés étaient
obligés de dormir à plusieurs dans un lit et dans le froid. Nous avons longé la
route que les déportés prenaient, le plus souvent en direction des fours
crématoires et des chambres à gaz. Nous avons pu en voir les ruines, la plupart
de ces lieux ont été détruits par les nazis, pour effacer les preuves. Tout au long du trajet, il y avait des
panneaux avec des photos prises à l’époque, comme lors de la
« sélection », ou encore lorsque les nazis brûlaient les corps en
plein air. Nous avons continué en entrant dans la salle où les déportés, en
arrivant, devaient se déshabiller, se faire raser et se doucher. Nous sommes
passés devant les machines qui lavaient les vêtements à la vapeur. Nous avons
regardé ensuite une partie des photos retrouvées dans les valises des déportés,
des femmes, des enfants, des hommes, des amis, des parents et leurs enfants.
La deuxième visite fut
Auschwitz I, le camp de concentration. Nous avons pu voir beaucoup
de photos, comme la sortie des wagons à bestiaux ou l’endroit où quelques uns
travaillaient. Egalement, plusieurs bâtiments où l’on voyait une vitrine pleine
de cheveux, des chaussures, des prothèses, des brosses à dents ou encore des
lunettes. Après, plusieurs pièces de prison où étaient enfermés les
prisonniers, des sortes de salles de tortures (par exemple, une pièce où l’on
ne peut être ni assis, ni allongé, ou
une autre où l’oxygène ne passait pratiquement pas). Nous avons pu entrer dans
le « musée » spécialement fait en hommage aux déportés français. Nous
avons terminé par la seule chambre à gaz intacte et deux fours crématoires.
Pendant
cette journée, j’en ai appris plus sur les conditions de vie horribles dans le
camp, à quel point les nazis étaient méprisants, racistes envers une population
innocente. L’homme peut aller loin. Je me suis rendue compte sur place de
l’immensité du camp : je ne m’attendais pas à cette grandeur.
CE QUE J’AI RESSENTI…
En
arrivant au camp, j’ai ressenti un « mal être » en pensant à tous
ces déportés qui ont fait ce même chemin, dans des conditions terribles et
en se dirigeant vers la mort. Le camp était très calme. Personnellement, je
ne pouvais plus dire un mot. Le témoignage de la déportée était intéressant,
dans le sens où c’était un témoignage d’une personne qui a vécu tout cela,
et ses souvenirs étaient très détaillés. De plus,
à la cérémonie , après le discours, le fait qu’elle ait parlé
de son petit frère (11 ans) gazé était poignant. Se dire que dans cet endroit,
il y ait eu 1 million de morts, est très impressionnant. Se dire qu’il y a
un peu plus de 60 ans, c’étaient les déportés qui étaient à notre place !
J’avais du mal à me rendre compte que tous ces meurtres, ces tortures ont
été commis il n’y a que 60 ans, cela semble trop irréel.