Edda Maillet, née Steinberg en 1922, survivante de la Shoah, Chevalier des Arts et Lettres, conservatrice honoraire des Musées de Pontoise, peintre et graveur, nous a quittés il y a peu.
Secrétaire Générale des « Amis de Jeanne et Otto Freundlich », elle a défendu jusqu’au bout de sa vie la mémoire, et la préservation des œuvres magistrales de ce peintre et sculpteur Juif Allemand, qui réfugié en France, fut arrêté et déporté, le 9 mars 1943 à Sobibor. En 2004, Edda Maillet publia avec Joel Mettay (Mare Nostrum) : « Otto Freundlich et la France, un amour trahi » (Mare Nostrum), restituant son parcours tragique. C’est à cette occasion qu’elle rencontre Claude Bochurberg, alors qu’elle résidait à la Fondation Rothschild, où son empathie apportait beaucoup de réconfort autour d’elle. « Si vous saviez ce que je suis heureuse de vivre ! » lui déclare t’elle lors de leur rencontre; elle, dont les parents et le frère furent déportés sans retour.
Claude Borchurberg veut comprendre ce que recouvraient ses paroles. Durant près d’une année, en 2009, il va la filmer dans son quotidien de la Fondation Rothschild, où son rayonnement empreint de hautes valeurs humaines aura laissé une trace prégnante.
« La moindre petite chose, tel que le vol d’un oiseau, ou d’un papillon, faisaient l’objet chez elle, d’un émerveillement toujours frais. Je me souviens de « ses » arbres et plantes, qu’elle s’était « choisie » dans le petit parc de Fondation, qui la rendaient heureuse, rien qu’à les contempler. Telle était Edda. Toute en gratitude de son bonheur de vivre ! Son attachement à faire reconnaître l’œuvre d’Otto Freundlich, pour lequel elle organisa plus de 120 expositions fut sans égale.
Passionnée des textes Juifs, qui lui procuraient une « joie infinie », Edda, le sourire aux lèvres, répétait à l’envi : « L’Amour que j’ai de la vie. Je ne sais pas si je l’ai choisi. Depuis l’enfance, il me porte et me dirige. Il est à l’origine de mes plus belles rencontres. » » C. Bochurberg.
En 2009, il réalise : « Edda Maillet, Lehaim, à la vie », produit par l’AMIJC, un film témoigne du cheminement de cette grande dame, mère de 3 filles, à l’origine d’une belle descendance, qui n’eût de cesse de répandre le Bien autour d’elle,
