Livré à la justice française le 5 février 1983, Klaus Barbie, l’ancien chef de la Gestapo de Lyon, est jugé par la cour d’assises du Rhône, à Lyon, du 11 mai au 4 juillet 1987. C’est le premier procès pour crime contre l’humanité en France. Pour la première fois aussi, en vertu d’une loi voulue par Robert Badinter, alors garde des Sceaux, un procès d’assises est filmé.
À l’occasion du trentième anniversaire de cet événement retentissant, l’exposition retrace le déroulement du procès de Klaus Barbie (37 jours d’audience, 107 témoins, 42 avocats). La pièce maîtresse de l’accusation, le télégramme envoyé par Klaus Barbie après la rafle des 44 enfants d’Izieu et conservé au Mémorial de la Shoah, sera notamment présentée.
Cette exposition rassemble de très nombreux documents inédits, dont ceux qui ont servi à Serge et Beate Klarsfeld pour traquer Klaus Barbie, les enquêtes des services secrets, les interrogatoires de l’accusé, les notes du président de la cour d’assises. De larges extraits des audiences et des journaux télévisés de l’époque rendent compte de l’onde de choc provoquée en France et à l’étranger et mettent en lumière le réveil de la mémoire juive et résistante après le procès.
Entrée libre – niveau crypte et entresol
Visite guidée gratuite de l’exposition pour les individuels le jeudi 7 septembre 2017 de 19 h 30 à 21 h. Sans réservation préalable.
Les visites guidées sont proposées sur demande aux groupes. Sur réservation au 01 53 01 16 06 ou par email à reservation.groupes@memorialdelashoah.org.
Pour suivre l’exposition sur les réseaux sociaux : #ExpoProcesKlausBarbie
Par ordonnance rendue le 2 octobre 2016 sur requête du Mémorial de la Shoah, le président du tribunal de grande instance de Paris a autorisé la reproduction et la diffusion, dans le cadre de la création d’une interface de consultation permanente au sein du centre de documentation du Mémorial de la Shoah, des extraits des archives audiovisuelles enregistrées lors de ce procès tenu devant la Cour d’assises du Rhône du 11 mai au 4 juillet 1987.
Dominique Missika, historienne, éditrice, productrice.
Karen Taieb, responsable du service Archives au Mémorial de la Shoah.
Karen Taieb, responsable du service Archives et Sophie Nagiscarde, responsable du service Activités Culturelles au Mémorial de la Shoah.
Patrick Absalon.