Imre Kertész et Aharon Appelfeld : de la première génération de témoins au 9e art D’une génération à l’autre : l’écriture des grands témoins

© Mémorial de la Shoah

Certains témoins ont écrit immédiatement après la guerre, créant de fait un genre littéraire. D’autres, plus tard, ont éclairé des aspects renouvelés du processus génocidaireet de ses séquelles. Au fil du temps, le public a découvert les oeuvres d’Elie Wiesel, Primo Levi, Imre Kertész, Aharon Appelfeld, Charlotte Delbo et d’autres grands textes fondateurs. Comment ces œuvres ont-elles marqué nos contemporains et pourquoi sont-elles devenues des classiques ?

Lors de cette rencontre, Catherine Coquio évoquera la manière dont Imre Kertész et Aharon Appelfeld, à travers leurs œuvres très inventives, s’emparent de l’enfant comme figure du témoin : une figure qui dépasse l’autobiographie, qui est transportée en pays poétique chez Appelfeld, ou se revêt d’ironie chez Kertész ; une figure d’un enfant qui pose un regard d’étranger sur un monde livré à l’inhumain.

Pierre-Emmanuel Dauzat s’interrogera sur ce que Saul Friedländer a appelé « les reflets du nazisme », la Shoah à travers le roman policier (Joseph Bialot), la bande dessinée (Art Spiegelman), la poésie (Jerzy Fickowski) mais aussi les mémoires d’historien ou les témoignages en tous genres qui se sont multipliés. Qu’ont-ils changé à notre sensibilité, mais aussi à notre écriture de l’histoire?

Arthur Nauzyciel, Marin Karmitz et Valérie Zenatti dialogueront sur l’impact des œuvres d’Imre Kertész et d’Aharon Appelfeld sur leur propres créations : écriture, traduction, productions théâtrales et cinématographiques ainsi que leur rapport à ses œuvres.

Cette rencontre fait partie d’un cycle de quatre rencontres sur le thème « D’une génération à l’autre : l’écriture des grands témoins ».