La mobilisation des femmes pendant la guerre a été sans précédent. Pourtant leur place dans les mouvements de résistance, comme la réalité de la résistance juive ont longtemps été ignorées. L’exposition proposée par le Mémorial avec les éditions Casterman leur rend justice. A voir du 8 mars au 30 septembre 2016.
La publication par les éditions Casterman de la série d’albums dédiée aux femmes résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale, dont le dernier opus est consacré à la résistante française Mila Racine, offre l’opportunité de rendre hommage aux résistantes juives tout en saluant la vitalité de la création graphique et éditoriale de la bande dessinée historique.
Ces femmes luttèrent contre l’ennemi, tant en France que dans l’Europe occupée, les camps de concentration et les centres de mise à mort.
Composée de nombreux documents d’archives originaux et de photographies, d’une soixantaine d’objets et de planches de bandes dessinées, cette exposition réalisée en partenariat avec Casterman dresse le portrait de ces femmes sans qui, selon la citation d’Henri Rol-Tanguy, « la moitié de notre travail eût été impossible ».
Dans leur très grande majorité, les résistantes ont déployé une activité ne supposant ni clandestinité, ni même rupture apparente avec les attendus liés leur genre. Défense des valeurs de la démocratie, rejet de l’antisémitisme et de la xénophobie, volonté de sauver des êtres menacés… furent les points communs de leur engagement, lui-même spécifique par sa précocité, sa spontanéité, et son ancrage au cœur du foyer.