Hommage à Maurice Szwarc, rescapé de la Shoah, décédé le 17 novembre 2020

Photo :  Maurice Szwarc, la veille de son arrestation en février 1944. Il sera déporté avec ce vêtement. Original, Mémorial de la Shoah

Maurice Szwarc

est né le 22 mars 1923 dans le XIIe arrondissement de Paris. Originaires de Pologne, ses parents s’installent en France après la Première Guerre mondiale. Son père exerce comme tailleur avant de devenir propriétaire d’une boutique de vêtements à Saint-Denis. La famille réside dans le quartier du Marais à Paris. Après le certificat d’étude, il entame une formation pour devenir à son tour tailleur.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Maurice et ses parents s’installent à Saint-Etienne. Le 27 janvier 1944, il rentre chez lui pour le déjeuner, où il retrouve sa mère, sa tante et son oncle. La Gestapo opère une descente et les arrête. Son père, qui n’est pas là, est arrêté peu après.

Tous sont conduits au siège de la Gestapo où ils passent la nuit, puis sont transférés à la prison de Montluc à Lyon. Ils sont ensuite transférés et internés au camp de Drancy. Le 13 avril 1944, la famille est déportée par le convoi 71, parti de la gare de Bobigny pour le camp d’Auschwitz-Birkenau. A l’arrivée, son père, son oncle et lui intègrent le camp. Sa mère est immédiatement assassinée. Maurice va dès lors pouvoir rester tout au long de sa déportation avec son père, ce qui lui sauve la vie comme il rappellera avec force. Ils seront notamment affectés dans les camps annexes de Blechhammer et de Gleiwitz.

Ils sont libérés le 27 janvier 1945 par l’armée soviétique. Son père décide aussitôt de se rendre dans son village d’origine et décède dans un accident de voiture. Maurice est rapatrié en France via Odessa. Il arrive à Marseille le 5 avril 1945 et revient à Paris. Il est orphelin. Avec son oncle lui aussi rescapé, il parvient difficilement à récupérer le magasin spolié pendant la guerre et y exercera toute sa vie professionnelle.

Photo : Maurice Szwarc au Mémorial de la Shoah lors de la commémoration du 27 janvier 2015. Original, Mémorial de la Shoah

Toutes nos pensées vont à ses deux fils Patrice et Didier, à sa famille et à ses proches, à qui nous adressons nos sincères condoléances.