Henri Borlant est né le 5 juin 1927 à Paris. Ses parents venus de Russie ont été naturalisés français avant sa naissance. Il a huit frères et sœurs. La famille est évacuée en 1939 dans le Maine-et-Loire à Saint-Lambert-du-Lattay.
Henri est inscrit dans une école catholique et il est baptisé. Henri Borlant est arrêté le 15 juillet 1942 au cours de la rafle du grand ouest puis
déporté avec son père Aron, son frère Bernard et sa sœur Denise le 20 juillet 1942 dans le convoi n°8 pour Auschwitz-Birkenau. Au cours du transport, il jette un billet : « Maman chérie, il paraît que nous partons en Ukraine pour faire les moissons ». La lettre parviendra jusqu’à sa mère Rachel grâce à un cheminot. Il a quinze ans.
Séparé des siens qui ne survivent pas, Henri est affecté au camp d’Auschwitz-I et va notamment être affecté dans un kommando de maçonnerie.
Le 28 octobre 1944, il est évacué. Après plusieurs semaines dans le camp d’Orianenburg-Sachsenhausen, il est conduit à Ohrdruf, un camp annexe de Buchenwald. Il s’évade avant l’évacuation du camp dans la nuit du 3 au 4 avril.
Avec deux prisonniers de guerre, il est caché dans un grenier jusqu’à l’arrivée des Américains. Il amène alors un groupe d’éclaireurs jusqu’au camp d’Ohrdruf. À son retour, Henri Borlant est atteint de la tuberculose. Il passe néanmoins le bac et réussit des études de médecine.
Dans les années 1990, il commence à témoigner et à recueillir des témoignages au sein de l’association Témoignage pour mémoire. Il siège à la Fondation pour la mémoire de la Déportation et à la commission pédagogique du Mémorial de la Shoah.
Henri Borlant publie aux éditions du Seuil en 2011 Merci d’avoir survécu.
Le Mémorial de la Shoah présente ses sincères condoléances à son épouse Hella, à leurs filles et à l’ensemble de sa famille. Le Mémorial de la Shoah salue la mémoire d’une figure de la mémoire de la Shoah en France, profondément humble et engagée.
Témoignage d’Henri Borlant, déporté de France, rescapé (2014)