Lettre de Szlamek à propos du camp de Belzec adressée à Hersz Wasser, avril 1942
Manuscrit en polonais et en yiddish.
ARG I/0596
Les dirigeants d’Oyneg Shabbes envoient Szlamek se cacher à Zamosc dans le sud de la Pologne. Il est néanmoins arrêté et transféré au camp de Belzec, créé en mars 1942, dont il fournit des informations sur l'organisation par courriers à Hersz Wasser, avant d'y être assassiné.
Cher Monsieur Wasser !
(…) Je n’ai plus la force de pleurer, c’est sûrement la dernière lettre
que je vous écris, moi aussi je vais sûrement aller là où mes parents sont partis et de la même
façon. Conseillez-moi sur ce que je dois faire (…) sinon, je ne vous reverrai plus jamais, et je voudrais bien vous
voir encore absolument pour vous raconter tout ce que j’ai vécu et tout le reste, le cimetière est à
Belzec, c’est le même manière qu’à Chelmno, j’ai aussi reçu les salutations de ma
cousine que je n’avais pas vue depuis longtemps, elle était actuellement à Rawa Ruska et est partie aussi
à Ojlem Ejmes, mon pépé vient de mourir aussi à Biłgoraj, et donc je n’ai plus personne
de ma famille (…) Comment allez-vous, que devient votre femme et ainsi de suite et comment vont tous mes amis ? Je vous
embrasse tous, votre Szlamek.
Amitiés de tous les amis mes salutations distinguées je vous salue bien bas. Il refroidit de la même
manière qu’à Chelmno. Notre tour approche à présent ! Le cimetière est à Belzec,
il refroidit les villages que j’ai énumérés dans ma lettre. J’arrête, je vous embrasse tous.