Né à Jassy le 14 novembre 1898, Benjamin Wechsler
est le fils d'Isaac Wechsler, commerçant originaire de
Hertza (Bucovine) et d'Adela Schwarzfeld.
C'est dans une atmosphère de renaissance culturelle juive que le jeune
Benjamin grandit. Écrivain précoce, il prend le nom B. Fundoianu
pour faire son entrée en littérature.
Dès 1912, B. Fundoianu collabore à la presse littéraire,
roumaine et juive. Durant son adolescence, il est marqué par trois personnalités
juives : les poètes Jacob Groper et Avram Steuerman-Rodion,
ainsi que l'idéologue sioniste Avram Leib Zissu. En 1915-1916,
il publie régulièrement dans la revu sioniste Hatikvah (L'Espoir)
des poèmes d'inspiration biblique et des traductions de poèmes yiddish.
Inscrit à la faculté de droit de Jassy, il abandonne ses études au bout
de trois ans.
En 1919, il rejoint à Bucarest A. L. Zissu qui vient
de créer le quotidien sioniste Mântuirea (Le Salut). A la même
époque, Fundoianu déploie une intense activité dans les revues roumaines,
cherchant sa voie comme poète et critique. Rédacteur à Mântuirea,
il collabore en même temps aux revues Rampa (La Rampe), Adevarul
literar si artistic (La Vérité littéraire et artistique), Sburatorul
literar (Le Fauve littéraire). Fundoianu participe
activement aux groupes d'avant-garde de Bucarest, avec Ion Vinea,
Sasa Pana, Marcel Janco et Filip Brunea-Fox.
Fasciné par le rayonnement de la culture française, persuadé qu'il ne
pourra s'épanouir pleinement dans le cadre de la littérature roumaine,
B. Fundoianu quitte la Roumanie fin 1923 pour s'installer
à Paris, où il devient Benjamin Fondane.
Source: Atlas Historique mondial, sous la direction de Georges Duby, Larousse, 2001.
Tagaduintu lui Petru. Literatura Biblica (Le Reniement de Pierre. Littérature Biblique) de B. Fundoianu.
Coll. Eric Freedman, Paris.
Iosif Ross, Benjamin Fundoianu, Rodica Wechsler, Filip Brunea Fox et Siegfried Kracauer.
Coll. Michel Carassou, Paris